Faustus in Africa est une collaboration entre la Handspring Puppet Company et William Kentridge, une reprise de leur production de 1995 du même nom.

Faustus in Africa est un conte intemporel. Les thèmes qu'il aborde, à savoir le compromis, sont universels et prennent un sens aigu pour chaque génération ; nous sommes tous tentés de trahir notre propre opinion pour obtenir un gain à court terme. C'est la question brûlante qui se cache derrière notre urgence climatique, et les compromis et l'opportunisme qui sous-tendent les problèmes extrêmes auxquels notre monde est confronté. Cette production est un mélange harmonieux de théâtre et de marionnettes, accompagnée de la musique du regretté James Phillips qui met en valeur les fabuleuses animations de William Kentridge.

Faustus entreprend un safari pour consommer tout ce que l'Afrique a à offrir. Ses désirs deviennent ceux de l'archétype du colonialiste. À travers un parcours d'avidité, de passion et de destruction, il victimise le peuple africain et sa terre. Mis en scène par William Kentridge, avec la conception et la maîtrise des marionnettes de la Handspring Puppet Company, ce remaniement du mythe qui a inspiré le conte classique de Goethe sur un accord funeste avec le diable l'utilise comme métaphore de la politique dans la nouvelle Afrique du Sud et dans le monde entier.

Le récit combine des textes issus de certaines des incarnations littéraires les plus complexes du diable, que l'on trouve dans le drame Faust de Goethe ou dans le roman Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, et qui sont associés à l'ironie du poète sud-africain Lesego Rampolokeng, se complétant mutuellement au-delà de la simple influence. Le Méphistophélès de Goethe et le Diable Woland de Boulgakov incarnent la quête humaine de la connaissance transcendante et de la liberté.